Aerogommage Nancy 54000
Traitement du bois

Champignons

Les champignons et moisissures constituent un risque majeur de dégradation du bois. S’ils agissent souvent de concert dans les lieux très humides, les secondes viennent souvent dans la foulée des premiers qui commencent le travail et affaiblissent le bois.

Un excès d’humidité, un confinement, un manque d’aération constituent les conditions idéales d’une prolifération rapide. Quelques spores projetées dans un interstice de bois suffisent à enclencher le processus de développement et de dégradation.

On distingue deux types de champignons :

  • Les champignons lignicoles : ils ne s’attaquent qu’à la surface du bois. La structure reste saine sous une couche de surface inesthétique.
  • Les champignons lignivores : autrement plus dangereuse, cette seconde famille rassemble des champignons qui détruisent la structure du bois et représentent un danger. La mérule appartient à cette famille sous haute surveillance.

Champignons ou moisissures, quels que soient les agents de dégradation, des mesures d’éradication sérieuses doivent être prises car ils sont nocifs pour la santé des habitants des lieux, particulièrement les enfants, personnes âgées ou malades. Leur présence est souvent liée à l’apparition de problèmes respiratoires : asthme, bronchites, sinusites, otites…  

MERULE

La mérule est l’un des champignons lignivores les plus présents en France et les plus dévastateurs. Cet envahisseur silencieux se contente d’un taux d’humidité relativement faible et si le bois est son matériau de prédilection, il peut progresser de plusieurs millimètres par jour à travers une maçonnerie pour atteindre un point d’humidité ! En effet, quand son environnement n’est plus favorable, la mérule peut rester en état de latence jusqu’au retour de conditions plus favorables. Elle poursuit alors sa progression, y compris à travers les joints de maçonnerie, pour trouver de meilleures conditions. Elle peut ainsi toucher des bâtiments mitoyens et se propager rapidement sur un territoire.

Sa présence est d’autant plus pernicieuse qu’elle reste longtemps peu visible à un œil non exercé. Lorsque les premiers dégâts sont découverts, l’infestation est souvent malheureusement déjà bien installée.  

L’œil de l’expert

« Il est très important de ne pas négliger la détection d’une présence de Mérule et d’être tout particulièrement vigilant dans l’Habitat ancien pour qui elle représente un risque majeur ».  

Repères

La détection de la présence de Mérule doit obligatoirement être confiée à un professionnel certifié qui saura poser un diagnostic fiable et préconiser les mesures curatives à mettre en place.  

En surface

  • Traces cotonneuses blanches et filaments gris 
  • Présence de cordons, de gouttelettes, de poussières brunes (ce sont les spores).  

Zones sensibles à surveiller :

  • Endroits confinés   

Une législation spécifique

Face aux risques générés par la mérule, le législateur a pris des mesures s’inspirant de la Loi Termite, notamment pour l’habitat ancien.

Ainsi, la loi ALUR rend obligatoire :

  • - Propriétaire / locataire : La déclaration en mairie dès que la présence de mérule est confirmée 
  • - Préfet : délimitation de la zone infestée
  • - Diagnostiqueurs : information de la présence de la mérule aux professionnels de l’habitat (agents immobiliers, notaires, vendeurs...) 
  • - Traitement et éradication des parties infestées.

Bon à savoir : si le diagnostic n’est pas obligatoire, le propriétaire d’un bien à une obligation d’information de la présence de la mérule.  

Détection et Traitements

Après études et détection effective de la présence de la mérule, le professionnel prescrira les mesures curatives immédiates à mettre en place et les mesures préventives ultérieures pour éviter une nouvelle infestation : 

  • Suppression de la source d’humidité
  • Constat de l’étendue de l’infestation : mise à nue de la structure (bois, maçonnerie...)
  • Traitements biocides : par injection et pulvérisation suivant l’étendue à traiter (sols, charpentes, cloisons…)     

BON A SAVOIR Signalement de la Mérule en Lorraine

VOSGES    

  • ALLARMONT
  • BAN SUR MEURTHE
  • BELMONT SUR BUTTANT
  • BROUVELIEURES
  • BRUYERES
  • CHANTRAINE
  • CHARMES
  • CHAUMOUSEY
  • CLEURIE
  • COMBRIMONT
  • CONTREXEVILLE
  • CORCIEUX
  • CORNIMONT
  • DARNIEULLES
  • EPINAL
  • ETIVAL CLAIREFONTAINE
  • GERARDMER
  • GOLBEY
  • GRANGES
  • HARSAULT
  • HAUT DU TOT
  • IGNEY
  • LA BRESSE
  • LA CROIX AUX MINES
  • LAVAL
  • LE RAIN BRICE

MEUSE

  • BAR LE DUC
  • COMMERCY
  • ETAIN
  • SAINT MIHIEL
  • SOUILLY
  • VOIE VACON
  • KOEUR LA GRANDE
  • KOEUR LA PETITE

MOSELLE

  • ABRESCHVILLER
  • ARZVILLER                
  • BOUTZE
  • CHATEAU SALINS
  • CREUTZWALD
  • FEVES
  • LETTENBACH
  • MALLEROY
  • METZ
  • MOULINS LES METZ
  • MOUTERHOUSE
  • OBRECK
  • SAINT QUIRIN
  • SARREGUEMINES
  • THIONVILLE

MEURTHE ET MOSELLE

  • BACCARAT
  • BADONVILLERS
  • BAYON
  • BELLEVILLE
  • BLAMON
  • BLENOD LES PONT A MOUSSON
  • BOUXIERES AUX DAMES
  • CUSTINES
  • DAMELEVIERES
  • DENEUVRES
  • DIEULOUARD
  • DOMBASLE SUR MEURTHE
  • SAINT NICOLAS DE PORT
  • FROUARD
  • LONGWY
  • lUDRES
  • LUNEVILLE
  • MEREVILLE
  • NANCY
  • PONT A MOUSSON
  • PULNOY
  • RAON LES L’EAU
  • REHON
  • SEXEY AUX FORGES
  • TOUL
  • VANDIERES

 

SOURCE : SEMHV (Station d’Etudes Mycologiques des Hautes Vosges à Saint-Dié-des-Vosges)

 

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